La vie a-t-elle un sens ?

Apprendre à vivre

Il y a ceux qui ne se posent pas la question. Leur vie est remplie : projets, objectifs, factures à payer. Leur seul souci est de rester occupés. Le sens de la vie ? Trop abstrait. Pour eux, l’essentiel, c’est de ne jamais s’arrêter. Et pourtant, derrière cet activisme, un silence, un vide que l’on préfère ignorer.

Il y a ceux pour qui la question surgit, un jour, brutalement. Un deuil, une rupture, une perte, une maladie. Le quotidien s’effondre, il n’y a plus d’échappatoire. Deux possibilités alors : la question du sens émerge parce qu’il faut trouver une réponse, un « Pourquoi ? » qui donne un sens à la douleur, qui apaise l’absurde. Mais il arrive aussi que la question du sens surgisse autrement – non pas pour trouver une réponse, mais parce que cette réponse, soudain, apparaît d’elle-même, comme une évidence. 

Et enfin, il y a ceux pour qui la question s’installe, lentement, sans drame. Ils ont pourtant tout pour être heureux : une belle carrière, une grande famille, une jolie piscine et une voiture de sport. Et pourtant, un matin, ils se disent : « l’essentiel est ailleurs ». Ils ont atteint ce qu’ils croyaient être le bonheur, et au sommet, ils découvrent un vide. Alors ils cherchent autre chose, un sens plus profond.