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Sommes-nous encore capables d’étonnement et d’admiration ?

Apprendre à vivre

Nous vivons dans l’ère de l’immédiateté, de l’instantané, où tout semble offert, dévoilé, livré à nos yeux en un flux incessant d’images, de données, de nouvelles. Hier encore, admirer, c’était se pencher au-dessus d’un abîme de mystère, contempler l’inaccessible, éprouver la vertigineuse grandeur du monde. C’était se laisser toucher par ce qui échappe, ce qui dépasse, ce qui résiste à l’intellect. Mais aujourd’hui, que reste-t-il de ce frisson initial de l’étonnement, de cet élan vers ce qui nous subjugue ? L’admiration semble fatiguée, usée par l’habitude de tout comprendre, de tout maîtriser, de tout posséder.
Cette question — sommes-nous encore capables d’admirer ? — en soulève une autre, en filigrane : l’admiration peut-elle survivre dans un monde qui a tout désenchanté ? Où chaque mystère est promesse d’explication, où chaque nouveauté chasse la précédente ? Sommes-nous encore capables de ce regard émerveillé, de cet étonnement sincère, de cette humilité devant ce qui nous dépasse ?


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